La réforme du brevet professionnel au coeur des débats à l’assemblée générale de l’ANPCR
Cannes (06) Les 24 et 25 octobre, l’Association nationale des professeurs de restaurant de CFA s’est réunie à l’aéroport de Cannes-Mandelieu. Parmi les discussions, le renouveau du diplôme a suscité de nombreuses interrogations, sur le contenu et l’évaluation de l’examen
Faisant fi de l’indisponibilité des locaux du CFA de Cannes suite aux fortes intempéries qui ont touché la Côte d’Azur, les membres de l’Association nationale des professeurs de restaurant de CFA (ANPCR) ont souhaité manifester leur soutien à leurs collègues de Cannes et ont organisé l’assemblée générale au restaurant Airport de l’aéroport de Cannes-Mandelieu. Le sujet le plus préoccupant pour les professeurs est la réforme du brevet professionnel (BP) qui a suscité de nombreuses interrogations, sur le contenu et l’évaluation de l’examen. Christian Cochonneau, responsable de la formation cuisine au CFA de Blagnac, est intervenu pour expliquer le cheminement du nouveau brevet professionnel. Contributeur dans la commission professionnelle consultative en charge de la réforme, il a expliqué l’importance d’un référentiel plus précis, d’une “lecture simpliste du brevet professionnel”, avec des références aux annexes permettant de compléter et d’expliquer au plus juste les différentes évaluations. “Le BP datait de 1989, il était essentiel de le renouveler. Désormais, le BP va travailler sur une situation professionnelle, pas sur une question type. Il s’agit d’un mode d’évaluation par compétences”, conclut Christian Cochonneau. La réforme du CAP devrait suivre celle du BP. Des cours plus adéquation avec les métiers Plusieurs CFA ont déjà ajusté leur enseignement pour proposer des cours plus en adéquation avec l’évolution des métiers. C’est le cas à l’Urma Nord-Pas-de-Calais de Wattignies, dans lequel Laurent Ledet, professeur de cuisine, décrit un travail en co-enseignement autour d’études de cas. Ce travail a révolutionné la manière d’enseigner et la manière d’absorber les cours pour les apprentis. “Le professeur crée un contexte et remet aux élèves un document de travail. Des binômes travaillent sur l’étude de cas et ont trois semaines pour compléter le dossier. Cela crée beaucoup plus d’échanges avec les élèves, pour qui il a fallu un temps d’adaptation. La limite est parfois liée au degré d’immaturité des élèves qui ont plus ou moins de facilité à oublier le système de cours magistral où ils prennent des notes, mais cela permet une vraie transversalité entre les métiers.” L’ANPCR a également accueilli la chef Nadia Sammut, venue sensibiliser les participants à la cuisine libre, et notamment anti-allergènes, qui peut être une valeur ajoutée et pas seulement une contrainte. “Il est important d’avoir une réflexion sur le produit lui-même, pas sur la notion de substitution”, explique-t-elle. L’année 2016 sera une année riche pour l’association : les 30 ans de l’ANPCR, le renouvellement du bureau et 20e édition du trophée qui se tiendra à Blagnac, “plus proche de la relation binôme cuisine et service pour nos apprentis”, décrit Bruno Treffel, président de l’association. S’il se prêt à se représenter s’il le faut, il souhaiterait que du sang neuf rejoigne le bureau pour assurer le renouvellement de l’association à l’avenir. Une application devrait également voir le jour “pour apporter aux jeunes l’avantage du réseau et des échanges avec les membres”.
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