Brillat-Savarin (1755-1826) :
« Dis-moi ce que tu manges, et je te dirai qui tu es. »
« La destinée des nations dépend de la manière dont elles se nourrissent. »
« La découverte d’un mets nouveaux fait plus pour le genre humain que la découverte d’une comète. »
« Convier quelqu’un, c’est se charger de son bonheur, pendant tout le temps qu’il est sous votre toit. »
« Celui qui reçoit ses amis et ne donne aucun soin personnel au repas qui leur est préparé, n’est pas digne d’avoir des amis. »
« On devient cuisinier, mais on naît rôtisseur. »
« Les animaux se repaissent ; l’homme mange, l’homme d’esprit seul sait manger. »
« Un dessert sans fromage est comme une belle à qui il manque un œil. »
Brillat-Savarin (1755-1826) :
Comme gastronome, Brillat-Savarin avait de qui tenir. On doit à sa mère, cousine de Juliette Récamier, l’invention d’un très fameux pâté chaud de gibier « l’Oreiller de la Belle Aurore ». Sa sœur mourut à la fin d’un repas, à l’âge de 99 ans, en murmurant : « je sens que je vais passer, vite ! Apportez le dessert ! » Comme le dit alors son frère : « Elle est partie boire le café dans un autre monde… ». Une grand-tante Savarin, qui mourut elle-même en buvant un verre de vin, légua au jeune Anthelme Brillat toute sa fortune à condition qu’il adoptât son nom. C’est ainsi qu’il devint Brillat-Savarin…Il appartenait à une famille de Magistrats de père en fils et fut lui-même un Magistrat de premier plan. Député à l’Assemblée constituante, il s’exila sous la Terreur. Après avoir été, sous le Directoire, secrétaire de l’Etat-major général des armées de la République en Allemagne, puis commissaire au Gouvernement à Versailles, il fut nommé, sous le Consulat, conseiller à la Cour de Cassation. La « Gloire » culinaire de Brillat-Savarin a surtout été posthume. Sa grande œuvre littéraire sur la gastronomie, qu’il avait curieusement intitulée « La Psychologie du goût ou Méditations de gastronomie transcendante » parut en 1825, peu de temps avant sa mort. Elle eut un succès immédiat. Le titre surtout fit sensation et il plut tellement à Balzac que celui-ci s’en inspira pour sa Physiologie du mariage. L’extravagance des termes employés dans ce livre et la richesse des théories gastronomiques émises par l’auteur séduisirent tous les gourmets de l’époque et le firent passer à la postérité.
« L’almanach du gastronome » Armelle de Scitivaux
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