Michel Jauslin Vice-Pt Hyatt & PDG du Hyatt Paris : << La France se réveille >>
Propos recueillis par M.N. Bouchon/Le Figaro – JDD du 28 juin 2015
Info mise en ligne sur site Internet Anciens Elèves : www.promatel.info www.unatech.eu Le 04 juillet 2015 Pour infos & à toutes fins utiles. – Quid des lycées hôteliers français ?…. Pierre Berthet Président du CA de l’Unatech – Union européenne pour la promotion des formations techniques dans les métiers de l’hôtellerie. Le 04 juillet 2015
Formé à l’école hôtelière de Lausanne, Michel Jauslin a créé en 2008 le Hyatt Student Prize, qui récompense le meilleur étudiant sélectionné parmi 25 écoles dans le monde. La chaîne américaine embauche 10.000 personnes /an.
L’art de recevoir à la Française est-il bien enseigné ?
Ces dix dernières années, la France s’est réveillée pour rattraper son retard vis-à-vis des écoles suisses, qui conservent toutefois leur leadership avec Lausanne, Les Roches, Glion… Hélas, la France ne forme pas assez de managers de haut niveau. Seulement une dizaine de cursus sont aujourd’hui disponibles, soit environ 1.500 diplômés par an.
Quels profils sont les plus recherchés ?
Les chaînes hôtelières manquent de spécialistes du yield management, capables d’ajuster les tarifs en fonction de la fréquentation de l’hôtel. Ce métier complexe exige des connaissances technologiques solides. De façon générale le numérique n’est pas assez enseigné dans les écoles. Il y a aussi une pénurie de maîtres d’hôtel et de responsable de l’accueil.
Comment remédier à cette lacune ?
Les universités françaises renommées à l’étranger, telles que Dauphine ou la Sorbonne, doivent créer des cursus dédiés à la restauration et à l’hôtellerie. Elles pourraient s’inspirer de l’université de Cornell, près de New-York, qui rivalisent avec les meilleurs établissements du monde. Le constat est identique pour les grandes écoles.
Quels sont vos conseils pédagogiques ?
Il faut préparer les étudiants au choc psychologique qu’ils encaissent au début de la vie active. Ils s’imaginent à la tête d’un palace mais démarrent au bas de l’échelle à gérer le garde-manger pendant trois mois. Mais dans notre métier, si on travaille dur, on prend vite des responsabilités.
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